L’independence d’Haiti

Premier Janvier 1804, premier Janvier 2009, deux cent cinquième année d’Indépendance d’Haiti, et la lutte socio-politique et économique continue après des guerres ensanglantées qui ont couté la vie à une masse d’esclaves, des hommes politiques, de braves gens-d’armes, d’intellectuels, de commercants; sans oublier les Francais, les Colons…

Débarqués en Amérique en 1492, Christophe Colomb et ses alliés ont détruit toute une culture, un groupe ethnique, emporté les richesses naturelles de cette Perle des Antilles. Ils ont commis la plus grande écocide de l’époque: le sol rabourré, la couche forestière détruite, la quasi-complete élimination de la population Indienne habitant sur l’ile.

Ils ont fait venir des esclaves d’Afrique, pas des travailleurs et/ou des engagés salaries, mais des hommes qui seront traits comme des choses, des sans-patrie, des damnés de la terre comme disait Fanon. Ces esclaves ont fait prosperer la colonie, enrichir l’Espagne et plutard, la France au détriment de leurs sueurs, leur mépris, leur décapitulation; mais dans leurs coeurs, ils ont gardé l’espoir et le désir de révolter et de mettre fin à tout cela. Certains se marronaient, d’autre se fortifiaent par des chansons et des cérémonies spirituelles.

Entre-temps, d’importantes transformations politiques et sociales s’oppéraient dans d’autres sociétés humaines en Amerique et en Europe.

En France, les révolutionnaires se préparaient à rediger la déclaration des droits de l’homme qui déclara que les droits, l’iberté et égalité sont les pylonnes des gouvernements légitimes et systems sociaux.

En Haiti, les planteurs francais, artisants, soldats et administrateurs ont suivi de très près les evenements qui se débutaient à travers l’Atlantique.

Pendant qu’ils observaient le déroulement des évènements en France, ces francais ne se rendaient pas compte qu’une révolution était en train de se former dans la colonies st. dominguoise.

Sur les plantations francaises d’haiti, les Africains-Americains subissaient les plus dures attrocités de l’esclavage. Le 22 Aout 1791, la guerre de l’indépendence commencait à prendre chair sous le leadership de Boukman quand plus de 100 milles esclaves se révoltaient ouvertement contre les francais. Contrairement aux révolutions francaise et americaine, celle d’haiti était concretement menée par des homes et femmes ayant vecu toute leur vie dans l’esclave. Ils ne desiraient pas seulement la liberté, mais aussi la vengeance. Au cours des trois prochaines semaines, toutes les plantations de canne-a-sucre etaient bruleés par les révoltés et les francais fuyaient les villes et les plantations.

Toussaint Louverture était le chef de fil de cette révolution. Ses homologues Européens lui considerait comme Georges Washington et plutard comme Napoleon Bonaparte. Quoiqu’il ne participait pas dans la destruction des plantations de cannes-a-sucre et l’éxecution des francais, Toussaint s’établissait lui-meme quand il comprenait que la révolution ne pourrait faire long feu si les esclaves ne s’organissaient pas politiquement et militairement pour faire face aux pressions exterieures; car les Espagnoles et les Anglais voulaient profiter de cette situation pour s’emparer de la perle des Antilles. Voila pourquoi Toussaint s’associait aux Francais et Haiti continuait à etre dépendante de la France.

Le 22 Juillet 1795, l'Espagne qui occupait jusque là la partie orientale de Saint Domingue (aujourd'hui, République Dominicaine), signa à Bâle un traité avec la France. Par ce traité, Saint Domingue , dans toute son étendue, devint une colonie française. Toutefois, ce traité n'atténua pas l'envie des autres nations impérialistes de l'europe sur l'ile. La France, prise dans l'engrenage des guerres en Europe, n'avait pas assez de troupes coloniales pour défendre et dût se remettre aux leaders noirs et mulâtres pour se défendre sa chère colonie.

Après la débâcle insurrectionnelle du trio Boukman, Jean-François et Biassou, Toussaint Louverture fut propulsé au devant de la scène militaire d'abord et politique ensuite. En Juillet 1801, après la proclamation de sa constitution, il devint donc le gouverneur de Saint-Domingue,et qui suscita des appréhensions chez Bonaparte, alors Premier Consul de France, appréhensions alimentés par des rumeurs faisant de Toussaint, un séparatiste. Toussaint Louverture, en fait, avait "inventé une forme constitutionnelle nouvelle, qui n'était ni l'État fédéral, ni l'État confédéré, mais l'État associé, dont on parlera beaucoup plus tard dans d'autres négociations entre colonies et métropole" (Laurent-Ropa, Denis. Haiti:une colonie française..., p. 264).

A côté de la Constitution de 1801, Toussaint réorganisa toute l'administration. Il établit des écoles, établit des bourses d'études à l'intention des jeunes de la colonie, forma une armée stable, promulgua un code rural.

En France, Cependant, Napoléon, après avoir conquéri la majeure partie de L'Europe, se retourna vers Saint Domingue avec l'intention de rétablir l'esclavage et déporter les chefs noirs. Il envoya donc une armée de 22,000 hommes sur 76 vaisseaux, sous les ordres de son beau-frère, le général Victor-Emmanuel Leclerc.

Le 1er. février 1802, cette flotte arriva devant le Cap et Leclerc somma Henri Christophe qui commandait le Nord, de lui livrer la ville dans les 24 heures. Ce dernier préféra donc réduire la ville en cendres plutôt de la livrer aux forces expéditionnaires. qui menèrent une attaque touts azimuts. Malgré la défense héroïque des noirs sous la conduite de Christophe, de Dessalines, de Lamartinière, de Maurepas, de Magny, les Français se rendirent maitre de Saint Domingue point par point. Ainsi, la première tentative d'indépendance échoua, et Leclerc profita de cet échec pour décapiter l'armée coloniale de son chef. En effet, Toussaint qui s'était retiré sur son habitation à Ennery (Département de l'Artibonite), fut attiré dans un guet-apens. Arrêté, il fut embarqué pour la France où on l'enferma au Fort-de-Joux, dans les montagnes du Jura. Il y mourut le 7 avril 1803 . (Haiti-reference.com).

A la mort de Toussaint Louverture au fort de joux en 1803, jean Jacques Dessalines a pris la relève de la révolution. Contrairement à Toussaint, Dessalines, étant fache contre les traitements qu’il subissait quand il était esclave, s’est déterminé à empecher le ré-établissement du système esclavagiste dans l’ile.

La cruauté de Leclerc et sa tentative de rétablissement de l'esclavage suscitèrent l’opposition des noirs de Saint Domingue qui avaient commencé à manifester une certaine soumission aux troupes françaises; opposition conduisant à une résistance active pratiquée à travers la guerilla d’abord, et une guerre conventionnelle sans merci ensuite, quand les affranchis mulâtres se rallièrent à la cause des noirs et entrèrent dans une alliance avec eux pour la libération. A travers des harcèlements sans répit, des embuscades en cascade, de longs sièges et aidés par une épidémie de fièvre jaune qui emporta, entre autres, le chef de l’expédition, le général Leclerc, les Haitiens finirent par forcer la capitulation des Français après l'éclatement victoire de la Crête à Pierrot. Rochambeau, qui avait succédé à Leclerc, capitula alors et s’embarqua pour la France.

Les esclaves d’hier et les affranchis mulâtres qui subissaient les vexations des colons, venaient de réaliser une geste héroïque jusque là impensable et inédite, et jusqu’ici jamais égalée dans l’histoire de l’humanité, mettant fin à une histoire des plus amères; histoire qui suscite, quand évoquée par les arrières-petit-fils de ces anciens esclaves, des sentiments de révolte, d'indignation, mais aussi de fierté (Haiti-reference.com).

Plusieurs croirent que le nombre des noirs non-combattants tués au cours de la bataille contre les troupes de Rochambeau a égalé le nombre des tués de la deuxième guerre mondiale; c’est pourquoi Dessaline a ordonné le massacre générale des Francais habitant dans la colonie.

Le 28 Novembre 1803, le Général Rochambeau a accepté la défaite et Dessalines déclarait Haiti une réublique. Il a déchiré le drapeau francais, enlevé le morceau blanc et le remis le bicolore a kathrine pour etre cousu.

Pour rendre officielle la victoire et fêter avec pompe l'indépendance, Dessalines convoqua une assemblée. Boisrond Tonnerre fut chargé de rédiger l'Acte de l'Indépendance. Les cérémonies accompagnant la proclamation de l'indépendance se déroulèrent à Gonaïves le 1er. janvier 1804. (haiti-reference.com)

ACTE DE L”INDEPENDANCE

Sources:

Haiti-reference
wsu.edu
Haiculture
Laurent-Ropa, Denis. Haiti: une colonie française 1625-1802. Paris: L'Harmattan, 1993.

Recherche, rédaction: Macceau Medozile